Les Escales de Rose

.. Sylvie (France)

J’avais beaucoup aimé Bulles de vie. J’ai adoré Les escales de Rose, roman plein de poésie, écriture raffinée. J’ai passé une partie de mon après midi à dévorer ce roman au soleil sans pouvoir me résoudre à le poser. Prenante est l’histoire de cette petite Rose et de sa vie difficile. Un début très gai et très léger, une fin qui l’est beaucoup moins.

Un livre que je recommande car c’est un vrai parfum de plaisir à respirer sans modération. Merci Patricia pour ce roman talentueux. Ton éditeur a fait le bon choix car ce roman est encore meilleur que le premier.

Une histoire qui vous touche en plein cœur, voila une phrase qui, pour moi, résume tellement bien ce que j’ai ressenti en la lisant.

 L’histoire de Rose n’est pas toute rose, sans jeux de mots, on commence par son enfance pas simple, déjà au berceau elle a vécu des traumatismes de la part de son père, une enfance pas simple, une adolescence assez troublée, elle va vraiment commencer à s’épanouir en tant qu’adulte.

Le lien qui unit Rose et sa sœur Justine est très fort et je vais même aller jusqu’à dire qu’il est indestructible, celui qui l’unit à sa maman est fort également.

Une plume facile à lire, que j’ai beaucoup aimé. L’originalité du roman, est qu’il est séparé non pas en chapitres, mais en âge de Rose, nous commençons lors de ses 1 an et nous terminons à 49 ans. Une grosse tranche de sa vie nous est donc dévoilée dans ce livre.

Il est difficile de vous en dire plus, car le résumé en dit déjà vraiment beaucoup sur le livre, mais je vous le conseille sans hésiter une seule seconde, et si cela peut vous donner encore plus envie de le découvrir, je rajouterai qu’il fait partie de mes coups de cœur pour cette année. Vous ne pouvez passer à côté de cette histoire tellement touchante, tellement imprégnante. Comme moi, vous ne pourrez vous empêcher de continuer à tourner les pages sans vouloir reposer votre livre.

Une plume et un roman à découvrir sans hésiter!

Coups de coeur de Alouqua

« La nuit tombe. Nous éteignons les lumières et je me blottis dans les bras de Jérémy. Je sais qu’il va appeler mais je suis prête. Le sommeil ne me gagne pas. La respiration de Jérémy devient plus régulière. Je garde les yeux ouverts. Des ombres dansent sur le mur en face de moi… » Qu’est-ce qui perturbe autant Rose, notre héroïne, notre aventurière de la vie, femme sensible mais combien attachante? Son existence ne serait-elle pas telle un océan tranquille, sans tumultes ni remous? Trouver le sommeil, improbable voire impossible? Mais que se passe-t-il?
Portrait chaleureux et intimiste d’une femme d’une incomparable humanité de sa prime enfance jusqu’aux prémices de la cinquantaine, roman de vie au style allant et fluide, « Les Escales de Rose » de Patricia Duterne, écrivaine née en 1965, fine psychologue et spécialiste de l’intégration des jeunes aveugles et malvoyants en milieu scolaire, aussi l’auteure de « Bulles de vie » (2014), nous propose en guise d’ouverture une citation de Paul Eluard « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous » avant de nous plonger sans autre préambule dans le parc de Rose, une petite fille d’un an à laquelle nous nous attachons bien vite pour la suivre ensuite, non sans inquiétude, étape par étape, d’escale en escale. Pourquoi non sans inquiétude? Parce que le père de la petite, un slave assez particulier, prénom: Youril, n’a fait que « déposer dans son berceau chaos et douleur. » Mais heureusement Rose a sa mère Anna l’impétueuse et sa grande sœur aimante Justine – Juju pour les intimes- pour la chérir et la soutenir au travers des joies et des épreuves.
Comme nous le savons tous, la vie n’est pas que cadeau, des difficultés surgissent, et celle de Rose possède cette particularité qui fait du roman son principal intérêt: la personnalité peu rassurante, même inquiétante du père, homme qui n’assume rien…ou si peu: il sera en permanence l’ombre au tableau, présent plus qu’en filigranes dans l’esprit de Rose tel un monstre dont elle a du mal à se défaire, à se détacher, les choses, petites et grandes de la vie, venant ponctuer de contrastes le voyage de notre Rose malheureusement soumise aux quatre vents: amours, amitiés, accidents et drames, ces choses qui font de la vie ce qu’elle est: inattendue, surprenante, imprévisible des fois.
L’écriture? Les mots, simples et de nos jours, ont cette qualité de nous emporter, de nous emmener sans aucune réticence de notre côté dans le sillage de Rose: l’on rit et l’on pleure avec elle, l’envie de la prendre dans nos bras permanente tant elle nous touche, nous émeut parfois par ses pensées et, à chaque escale, l’on sent que Patricia Duterne l’auteure a une solide expérience en tant que psychologue, celle-ci transparaissant à tout moment. Mais, la nuit de Rose, qu’en est-il en fin de compte? « Des ombres… Je les connais. Elles me tiennent souvent compagnie. Cette fois, elles ne m’hypnotiseront pas. Je me retourne et approche la main. Je sais qu’il est là. Ni une, ni deux, la sonnerie retentit. Macabre… »
Qui ose autant perturber Rose de nuit? Son père ou un éventuel pervers qui l’aurait prise pour cible? Qui pourrait l’aider à surmonter cette sourde menace qui plane sur elle et sur son couple? Son mari, le bon Jérémy? Sa sœur Justine? Les réponses sont à découvrir dans « Les Escales de Rose », Patricia réussissant à nous capter du début à la fin du récit. De quelle manière? Embarquons sans hésiter pour le savoir: une singulière croisière nous attend, le grand large en sentiments de tout bord garanti…

Thierry-Marie Delaunois, écrivain et chroniqueur