Avis des lecteurs:
J’ai eu le plaisir de rencontrer Patricia lors de plusieurs salons littéraires belges. J’ai craqué pour ce titre mentionnant un papillon, une invitation à découvrir la plume de l’auteure, psychologue de formation comme moi.


Si vous aimez les récits de vie émotionnels, je vous invite à vous laisser tenter et à découvrir cette auteure belge !
J’ai beaucoup aimé comme tu parviens à évoquer l’intensité avec laquelle les enfants vivent leurs sentiments.
Sans nous le dire, en nous les montrant…
Tout entiers dans le moment présent. Dans le bonheur comme dans la colère ou le chagrin. Sans recul et sans concessions.
On ne l’imagine pas toujours. Ou on l’a oublié.
La suite de l’histoire pose à chaque lecteur la question incontournable : qu’avons-nous fait de notre enfance ? »
Un grand merci à Marie-France!
J’ai terminé il y a quelques jours la lecture de votre roman » Le murmure du Papillon ». Moi qui suis le lecteur d’essais – que vous avez croisé dans le magasin Cultura de Noyelles Godault – je me suis laissé happer par votre création. Le livre refermé, il me semble avoir compris que Victor allait enfin entrer dans le monde adulte après une longue métamorphose. Est-ce parce que le personnage principal est un homme que j’ai forcément retrouvé une psychologie qui ne m’est pas étrangère ?… en cela je trouve génial votre travail d’auteur. En même temps l’auteur compositeur français Alain Souchon avec la voix de Laurent Voulzy chantonnait « on a tous dans le cœur une petite fille oubliée, des jupes plissées, queue de cheval à la sortie du lycée… » et, ailleurs Swann va dépérir pour une femme qui, après bien des années il ne trouvera même plus belle voire même un peu vulgaire…Votre roman est beau, il tourne pour moi autour de souvenirs-images d’enfance, qui deviennent avec le temps des illusions. J’ai aimé votre travail parce qu’il est une matière vivante et qu’il devrait faire écho dans chaque âme sincère avec elle-même…je pense que j’irais déambuler dans d’autres de vos écrits.
Le lecteur suit Victor à deux périodes de sa vie qui s’alternent au fil des pages, l’enfance venant d’une certaine manière expliquer le présent. Le petit garçon a sept ans, passe l’été chez ses grands parents et se lie d’amitié avec Louise. Puis, il en a un peu plus de trente, il est marié avec Lucie et père d’un petit Lucas.
Victor et Louise deviennent amis le temps d’un été, une amitié que rien ne doit détruire. Ils n’ont que 7 ans et se promettent de ne jamais chercher à se revoir pour ne pas avoir à se fâcher ou se séparer à cause d’une discorde.
En avant première Patricia Duterne cite St Exupéry : « La vie se contredit tant, on se débrouille comme on peut avec la vie. » Il me semble que toute l’histoire de Victor et de Louise est dans cette phrase.
Est-ce que la vie peut exister sans discorde, sans peine, sans émotions qui viendraient tout gâcher ? Louise a rêvé d’une amitié pure sans nuage, à l’image de cet été là. Pourtant les fractures ont été présentes et ce serment passé entre eux va concourir à obscurcir la suite de leur vie à tous deux sans qu’ils ne se revoient.
On rate des occasions, on passe à côté de l’essentiel à cause de secrets enfouis, de quêtes sans importance. Parce que l’on est intimement persuadé que c’est là que l’on doit être on oublie parfois d’écouter celui qui est là tout près.
Comme à son habitude, Patricia Duterne traite de sujets en lien avec les relations humaines et la filiation à sa manière, en douceur mais avec art et conviction elle fait passer des messages essentiels.
« Nul ne guérit de son enfance » chantait Jean Ferrat. Le héros de ce roman de Patricia Duterne ne fait pas exception. marié à une femme adorable et amoureuse, père d’un petit garçon, à la tête de sa propre entreprise, Victor à tout de l’homme moderne et comblé par la vie. Et pourtant Victor est tenté par une promesse qu’il a fait à son amie Louise avec laquelle il a partagé des vacances qui auraient pu être un des souvenirs les plus agréables de son enfance sans justement cette promesse, qui, faite au cours du moment douloureux que constitue la séparation de ses parents, prend des proportions telles qu’elle rendra tabou toute évocation de cette période de sa vie. Ces souvenir d’enfance sont finalement pour Victor aussi effrayants que les papillons qui le terrorisaient enfant. Un jour, le hasard (mais est-ce vraiment le hasard) lui fait rencontrer une petite fille dont le visage va faire jaillir le volcan des émotions refoulées.
Le lecteur voyage entre le temps des rêves de l’enfance et la vie quelque part à l’âge adulte. Les chapitres consacrés à l’enfance, en particulier ceux des vacances chez les grands-parents, ne sont pas sans rappeler l’ambiance des histoires de la bibliothèque rose ou les vacances de la Comtesse de Ségur, entre les pique-nique secrets au bord de l’étang, les jeux de cartes sous le lit pendant l’orage, les crêpes préparées par Mamy et Papy qui collectionne les papillons./
Mais la ressemblance s’arrête là tant l’atmosphère est lourde, remplie d’angoisse cristallisée autour de ce Sphinx à tête de mort, qui annonce la mort, celle des rêves de l’enfant détruits pas les disputes parentales. Le temps des rêves et la vie à l’âge adulte se télescopent brutalement lorsque le destin de Victor croise un jour celui, plus tragique, de son amie. Un très beau roman, qui fait penser à Peter Pan, non pas celui de Walt Disney mais le personnage originale de JM Barrie, cet enfant qui ne veut ni grandir ni se souvenir. Tout comme Peter Pan se rabat sur l’enfant de Wendy lorsqu’il voit que Wendy a grandi, Victor s’attache à un enfant dont il croise le destin. Le personnage présente de nombreux symptômes du syndrome de Peter Pan décrit en psychologie: isolement, angoisse, fausse fierté, insatisfaction, apitoiement sur soi, difficultés à gérer les émotions… Une belle écriture fluide, un style simple élégant, l’histoire est très bien construite avec ces allers-retours entre le présent et le passé, et les personnages sont très bien décrit,s attachants. Le murmure du Papillon, une histoire troublante,, un livre que je vous recommande par Patricia Duterne aux éditions Acrodacrolivres.
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